Où l'on se penche sur le tragique destin polaire de l'expédition Scott. Et sur l'utilité insoupçonnée du chien de traîneau.
— Le meilleur exemple de quoi ?
— De seum.
— Je sais pas, l’équipe de foot de Belgique?
Juste pour le plaisir, promis, ce sera la seule.
— ... On va encore avoir des problèmes.
— Mais tu me demandes !
— Sont susceptibles, les Belges. Essaie de dire un truc neutre comme « plutôt crever que de bouffer vos saletés de pêches au thons bande de brutes sans âmes » et tu m’en diras des nouvelles.
— Incroyable, alors que c’est parfaitement neutre.
— Mais voilà.
— Alors qu’ils pourraient manger des trucs appétissants comme des escargots bien baveux.
— Exactem... Dis donc, est-ce que tu ne foutrais pas un peu de ma gueule ?
— Pas le genre.
— Je reste dubitatif et sourcilleux. Mais passons : le record du monde de seum n’est pas belge à mon avis.
— Il est quoi ?
— Anglais.
— PARFAIT.
— Eh bé ça s’arrange pas ton anglophobie.
— Au contraire. Le bon côté, c’est que je suis tout ouïe.
— Tout commence en 1908.
— Ah bon ? Je voyais ça plus vieux, le Big Bang.
— CETTE HISTOIRE, PATATE. 1908, donc. Cette année-là, le pôle Nord est officiellement atteint – enfin la découverte fait encore débat, mais tout de même : pour les explorateurs polaires, le terrain de jeu se rétrécit, et les « terra incognita » des cartes terrestres avec.
— Il reste quoi ?
— Le pôle Sud.
— Aaaah Lovecraft.
Nope mauvaise idée demi-tour vraim… Oh et puis merde, on aura prévenu que c’était pas euclidien du tout.
— Figure-toi que ce n’est effectivement pas par hasard que ce cher HP situe l’intrigue de ses Montagnes hallucinées dans l’Antarctique. D’abord, il détestait le froid. Ensuite, le roman sort en 1931 mais Lovecraft a grandi avec les récits des explorations polaires en général et celles du pôle sud en particulier. Leurs succès - et leurs drames.
— Oh oooh.
...